Chasse au gang (Crime Wave) – André De Toth – 1953

Chasse au gang (Crime Wave) – André De Toth – 1953

novembre 13, 2021 0 Par Nicolas Ravain

Résumé :

Trois hommes dévalisent une station-service et tuent un policier. L’un d’eux, blessé, meurt peu après chez un ancien compagnon de cellule, Steve Lacey, désormais rangé des voitures. Les deux autres vont l’obliger à participer avec eux à un autre hold-up tandis que l’inspecteur Sims est à leurs trousses…

 

Contexte :

Né en 1912 dans l’empire austro-hongrois, André De Toth (de son vrai nom Toth Endre Antal Mihàly) réalise cinq longs-métrages en 1939 avant de quitter son pays pour rejoindre Londres, où il travaille pour le cinéaste Alexander Korda. Il est ainsi monteur/décorateur/réalisateur de seconde équipe sur Les quatre plumes blanches, Le livre de la jungle ou encore Le voleur de Bagdad de Powell. Il rejoint ensuite les Etats-Unis où il met en boîte Passport to Suez, son premier film américain en 1943.

Homme au caractère bien trempé, De Toth est un cinéaste assez indépendant, qui ne sera jamais pris en contrat par un studio en particulier. Cela lui permet de pouvoir choisir, dans une certaine mesure, ses projets. Ainsi, son début de carrière est assez maigre en terme de quantité, ne tournant qu’un ou deux films par an jusqu’en 1952.

Chasse au gang se situe dans une période faste pour le cinéaste, tant qualitativement que quantitativement, pendant laquelle il tourne huit films en l’espace de deux ans. Et quels films ! Citons L’homme au masque de cire, La trahison du capitaine Porter, Les massacreurs du Kansas ou encore Le cavalier traqué.

Andre de Toth et affiche du film Homme au masque de cire

Martin Scorsese et Michael Henry Wilson disent de ces réfugiés européens qui avaient fuit le fascisme, à l’instar de Fritz Lang, Otto Preminger, Robert Siodmak, Billy Wilder ou encore Edgar G. Ulmer, que « pour eux, le crime était un objet de fascination. Il leur permettait d’explorer plus avant la nature du mal. Le mal ordinaire tapi au coeur de la vie américaine. »1 Et c’est exactement le sujet de Crime Wave, ainsi que l’impossibilité, ou du moins la très grande difficulté, à racheter ses fautes.

A l’origine, le script est vaguement basé sur une histoire de John et Ward Hawkins, qui ressemble beaucoup à Trafic en haute mer (The Breaking Point) de Michael Curtiz, lui-même remake déguisé du Port de l’angoisse de Hawks. C’est donc le scénariste Crane Wilbur qui reprend tout ça quelques années plus tard, lui qui vient de signer le script de L’homme au masque de cire pour De Toth l’année précédente et qui signera celui de l’excellent Quand la bête hurle en 1957.

Wilbur commence sa carrière dès les années 10, et est l’auteur du scénario du premier film de Joseph H. Lewis Navy Spy en 1937, d’A l’est de Shangaï et The Invisble Menace, deux films de début de carrière de John Farrow, ou encore de The Phenix City Story de Phil Karlson et Salomon et la Reine de Saba de King Vidor.

Egalement réalisateur d’une petite vingtaine de longs-métrages, Wilbur a la particularité d’être l’un des rares réalisateurs à mettre en scène ses propres scénarios dans les années 30. Il s’est fait une spécialité du film de prison, dont il met en boîte quatre de ses représentants : Pénitencier du Colorado (Canon City), The Story of Molly X, J’ai grandi en prison (Outside the Wall) et Les révoltés de Folsom Prison (Inside the Walls of Folsom Prison).

Crane Wilbur et affiche du film Canon City

Son scénario pour Chasse au gang est tout à fait admirable, dont l’intrigue « ne serait encore que de la routine, si le ton n’était pas si uniformément prosaïque. Pas de fausses indignations, pas de dilemmes cornéliens : policiers, taulards et ex-taulards font ‘ce qu’ils ont à faire’. »2, comme le résume très bien Philippe Garnier dans son précieux ouvrage Bon pied, bon oeil – Deux rencontres avec André De Toth, le dernier borgne d’Hollywood.

A la photographie, il convient de citer Bert Glennon, immense chef opérateur, collaborateur régulier de Joseph Von Sternberg, de John Ford (huit fois, et parmi les plus beaux films du cinéaste : La chevauchée fantastique, Sur la piste des Mohawks, Vers sa destinée ou encore Rio Grande), Michael Curtiz, Delmer Daves ou encore Edgar G. Ulmer pour L’impitoyable. Glennon collabore quatre fois avec De Toth, la première pour L’homme au masque de cire et son admirable utilisation de la 3D, puis Chasse au gang, La trahison du capitaine Porter et enfin Le cavalier traqué, avant de mettre un terme à sa carrière au début des années 60.

Bert Glennon et John Ford

Bert Glennon à gauche, John Ford à droite

Glennon, à l’inverse de son travail avec Von Sternberg, opte ici pour une photographie « crue et réaliste »3, avec des plans audacieux pour l’époque pris depuis l’intérieur d’une voiture, à l’image du générique de début. « Le troisième jour, pendant que la compagnie fait la pause-déjeuner à Chinatown, De Toth et Bert Glennon s’en vont seuls filmer la gare routière de la Sixième Rue, puis filent trois rues plus loin sur Wall Street jusqu’au Main Street Bar pour filmer les habitués. » 4 Cette approche quasi documentaire, façon reportage, inscrit le film dans une veine réaliste qui permet au film d’être toujours aussi percutant aujourd’hui.

Pour le casting, c’est donc Sterling Hayden qui est choisi pour incarner le Lieutenant Sims, cet agent de police aux méthodes douteuses, prêt à tout pour mettre un terme aux agissements de la bande de malfrats. Voici ce qu’en dit De Toth lui-même : « Pour jouer le policier de Crime Wave, ils voulaient Bogart, ou un genre Bogart. […] Moi les acteurs ils ne m’intéressent que par ce qu’ils sont dans la vie, encore une fois. Sterling Hayden détestait faire l’acteur, il trouvait ça dégradant. Il était très vulnérable. Quand je lui ai dit que son flic n’arrête pas de mâchouiller des cure-dents, il m’a demandé si je n’avais pas peur que ça le déconcentre. Il n’était pas sûr de pouvoir jouer le rôle et mâchouiller en même temps. Et c’était exactement ça qu’il me fallait : le policier que je voulais montrer est quelqu’un qui fait très bien son métier mais qui, pour le faire bien, est amené à faire des choses très discutables […]. Et tout ce temps là, il y a quelque chose qui l’empêche d’être ce qu’il faudrait qu’il soit, c’est-à-dire une machine sans un soupçon d’humanité. Cette chose-là, c’est le cure-dent, c’est le fait qu’il a arrêté de fumer. »5

L’acteur au physique imposant et à la voix caverneuse délivre une prestation charismatique, lui qui vient de tourner quelques années plus tôt dans un autre chef-d’œuvre du polar signé John Huston, Quand la ville dort en 1950. Il retrouvera un superbe rôle la même année que Chasse au gang dans le mythique Johnny Guitare de Nicholas Ray, tournera par deux fois pour Stanley Kubrick dans L’ultime razzia et Docteur Folamour, ou encore pour Coppola dans Le Parrain et Bertolucci dans 1900.

Sterling Hayden

Sterling Hayden dans Chasse au gang (gauche) et 1900 (droite)

Dans le rôle de Steve Lacey, cet ancien truand/taulard rangé des voitures depuis deux ans, qui essaie de se réinsérer dans la vie sociale en travaillant en tant que mécanicien de l’aviation, De Toth fait là aussi un choix aussi déroutant que judicieux en choisissant Gene Nelson.

A l’origine « danseur de claquettes et patineur sur glace »6 comme le dit le cinéaste lui-même, l’acteur apparaît dans des comédies musicales pour Lloyd Bacon, Gordon Douglas ou encore Michael Curtiz. A l’image de son personnage dans Chasse au gang, Nelson veut lui aussi qu’on ne le range pas uniquement dans une case (danseur/taulard) et souhaite casser son image de blondinet tout lisse et souriant. Malheureusement, et encore une fois à l’image du discours du film qui « remettait en question le vieux cliché selon lequel, en Amérique, on peut toujours avoir une deuxième chance »,7 Nelson reviendra bien vite au musical, mettant lui-même en scène deux longs-métrages avec Elvis Presley : Salut les cousins et C’est la fête au harem.

Gene Nelson

Pour interpréter Ellen, la compagne de Steve qui croit en son homme et en sa rédemption, c’est Phyllis Kirk qui est choisie. Elle commence sa carrière en 1950 et a déjà joué pour De Toth dans L’homme au masque de cire et retrouvera le cinéaste pour La trahison du capitaine Porter. Elle se tourne « malheureusement » vers la télévision assez rapidement mais on aura l’occasion de la revoir sur le grand écran dans Les échappés du néant de John Farrow en 1956.

Dans Chasse au gang, elle campe, selon Philippe Garnier, une jeune femme « sans hystérie ni émois superflus »8 et tout à fait « épatante de dignité »9 selon Bertrand Tavernier.

Phylis Kirk

L’acteur Ted de Corsia, spécialiste des rôles de vilains et truands en tous genres dans les années 40 et 50, interprète donc Doc Penny, l’un des malfrats du gang du titre français. Il débute en fanfare chez Orson Welles dans La dame de Shangaï en 1947, puis on le voit chez Jules Dassin (La cité sans voiles), Joseph H. Lewis (Association criminelle), Stanley Kubrick (L’ultime Razzia) ou encore Henry Hathaway (5 cartes à abattre).

Autre nom à mentionner dans le gang, celui de Charles Buchinsky, qui interprète Ben Hastings. Ce nom n’évoque peut-être rien, mais il s’agit pourtant d’un des premiers rôles d’une future star qui changera de nom l’année suivante pour devenir Charles Bronson. Buchinsky/Bronson a lui aussi déjà travaillé avec De Toth sur L’homme au masque de cire et retrouvera le cinéaste sur Le cavalier traqué. Avant de devenir la star que tout le monde connaît, Bronson travaille principalement à la télévision, avant de décrocher un rôle dans Les sept mercenaires en 1960 puis La grande évasion en 1963, jusqu’à son rôle mythique dans Il était une fois dans l’Ouest de Sergio Leone en 1968. Contrairement aux rôles mutiques et sobres qui seront sa marque de fabrique par la suite, il en fait ici beaucoup, gesticule et grimace à tout va.

Charles Bronson et ted de Corsia

Un dernier mot sur le casting pour évoquer la présence de Timothy Carey, non crédité au générique comme souvent, qui interprète Johnny Haslett, un truand qui ne bénéfice que de quelques minutes à l’écran mais dont Carey rend chaque apparition des plus savoureuses de par son physique et son jeu fiévreux et inquiétant.

Voici ce qu’en dit De Toth lui-même : « Le mec du casting me dit : ‘ J’ai bien ce type, là, qui irait. Mais il est vraiment barge. Un vrai psycho…’ J’ai immédiatement ordonné qu’on me l’envoie. C’était Timothy Carey […]. Et vous m’accorderez ça : il fallait l’avoir à l’œil et le retenir un peu, sinon il vous broutait le décor. »10

Cet acteur au tempérament fort, que l’on peut voir dans L’ultime razzia et Les sentiers de la gloire de Kubrick, adepte de l’improvisation (il crachera de la bière au visage de Marlon Brando en plein milieu d’une prise dans L’équipée sauvage), arbore dans le film de De Toth « un sourire dément, une voix fluette, des cheveux électriques et des yeux écarquillés. »11 Sa façon unique de parler en montrant les dents et en les gardant fermées rend son personnage tout à fait inoubliable.

Timothy Carey

 

Sur le vif

Le film s’ouvre sur les chapeaux de roues avec un plan pris depuis l’intérieur d’une voiture, puis un plan-séquence d’une minute qui se termine lorsque les trois malfrats passent au braquage de la station-service en assommant le pompiste. Pas de musique extra-diégétique pour dramatiser la situation, et le meurtre du policier s’accompagne même d’une musique joyeuse que diffuse la radio de la station.  En l’espace de quelques minutes, le ton est donné : un style « âpre, sec, peu bavard »12 comme le dit très bien Philippe Garnier.

Puis c’est le coup de téléphone aux autorités, et l’on suit les différents interlocuteurs, les messages codés, un ballet de voitures de police, une descente dans un aéroport, dans une gare, dans un bar. S’en ressent une impression de reportage, avec cette approche quasi documentaire et cette envie de De Toth de montrer les rouages d’une enquête. Pour cela, il met en scène un autre plan-séquence d’une minute dans le commissariat, où l’on passe d’un couple en pleine scène de ménage à l’interrogatoire d’une ex-petite amie d’Hasting (Bronson/Buchinsky), jusqu’à un indic. Tout cela sous l’œil du Lieutenant Sims, mâchouillant inlassablement son cure-dent.

Chasse au gang

Ces deux plans-séquence ne sont pas traités de façon virtuose, il n’est pas question d’en mettre plein la vue, mais bien de donner au spectateur cette impression de prise sur le vif afin de l’immerger le plus possible dans une réalité peu reluisante et pas du tout glamour. Bertrand Tavernier et Jean-Pierre Coursodon relevaient avec justesse « l’originalité de De Toth qui […] essaie de subvertir [les genres], de les critiquer, de les renouveler, tournant souvent le dos aux règles, aux principes qui les régissent. »13 Et c’est particulièrement le cas ici, où il n’y a pas de femme fatale, pas de coups tordu du destin, où les agents de police se font abattre froidement à bout portant, où les flics essayent d’arrêter de cloper plutôt que de cracher d’épaisses volutes de fumées tout en faisant du chantage aux indics.

Le Lieutenant Sims dira à un moment : « Il ne s’agit pas de ce qu’on veut faire, mais de ce qu’on doit faire. J’adore fumer, mais le docteur me l’a interdit. Alors je fais quoi ? Je mâchouille des tonnes de cure-dents. » Et André De Toth de synthétiser tout ça très simplement, sans détour : « La vérité, l’honnêteté, c’est la clé de mon cinéma. »14

La mort du truand blessé lors du hold-up qui vient trouver refuge chez l’ancien malfrat Steve Lacey est elle aussi traitée d’une façon anti-dramatique. Assis sur le fauteuil, saignant, il réclame qu’un docteur vienne le soigner. Lorsque celui-ci arrive, il prend le pouls du type, toujours assis, et déclare, simplement : « Il est mort. » Et de lui faire les poches avant de repartir.

Chasse au gang

Le hold-up final est un modèle de suspens, mais là encore De Toth se débarrasse d’éléments superflus pour se concentrer sur l’essentiel. Pas de musique pour accentuer artificiellement la tension, seulement un montage parallèle nerveux, des gros plans sur des montres et horloges, peu de dialogues. Comme l’écrit judicieusement Jacques Lourcelles, « non seulement la photo, mais le jeu des acteurs, l’agencement des péripéties […] concourent à communiquer cette impression de reportage que cherche l’auteur et pour laquelle il est prêt à dissimuler soigneusement son métier et son art. »15

 

Deuxième chance

André De Toth posait lui-même la question : « Combien de temps doit-on payer pour une faute, quand assez est-il assez ? »16

Cette question de la rédemption, non pas forcément morale mais bien sociale, est au cœur de Chasse au gang. A travers le personnage de Steve Lacey, ancien malfrat rattrapé par son passé trouble, qui doit d’un côté essayer de ne pas replonger sous l’influence de ses anciens compagnons de cellule, et de l’autre faire face aux soupçons et manipulations de la police, De Toth et son scénariste Crane Wilbur montrent combien il est difficile pour un ancien prisonnier de faire amende honorable et de se réinsérer dans la société. « Un ancien taulard n’a jamais la paix. Il y a toujours quelqu’un sur ton dos. » dit-il à un moment à sa femme Ellen lorsque le téléphone sonne en pleine nuit et que seul son nom est prononcé à l’autre bout du fil.

Lorsqu’un deuxième coup de téléphone retentit dans la nuit, Ellen lui demande de ne pas répondre. C’est tout à son honneur. Mais ce qu’ils ne savent pas, c’est que c’est l’inspecteur Sims qui appelle cette fois-ci. Conclusion trop hâtive et pleine de préjugés de ce dernier : « On dirait qu’il a mal tourné. » Ce plan est d’ailleurs très beau et très touchant dans sa simplicité : le téléphone qui sonne, la main de Steve qui s’apprête à décrocher, la main d’Ellen qui attrape la main de son mari, et leurs voix en off. Encore une fois, épure de la mise en scène.

Chasse au gang

Une fois le malfrat mort chez lui dans son fauteuil, le premier réflexe de Steve est de se débarrasser du corps. Mais sa femme le persuade de ne pas prendre ce chemin et de contacter les autorités : « Ils n’ont rien à te reprocher. », lui dit-elle.

Ce qui est vrai.

Ce à quoi il répond : « Tu crois ça ? Attends, tu verras. »

Ce qui est vrai, là encore.

Effectivement, même si Steve n’a rien à voir dans le hold-up de la station-service ni dans la mort de son ex-compagnon de cellule, il va devoir affronter les soupçons, les interrogatoires et même le chantage de l’inspecteur Sims. Celui-ci lui proposera le marché suivant : « Je te blanchis en échange d’une journée de boulot. Un petit voyage tout frais payés. »

Mais Steve résiste à ces méthodes louches et tout aussi condamnables que celles pratiquées par les truands eux-mêmes : « Si j’accepte, je deviendrai ton indic à vie, j’arpenterai les bas-fonds et répéterai toutes les rumeurs. Non. Sans moi. »

Chose assez rare dans le polar, le scénariste introduit un personnage de parole officer, Daniel O’Keefe, une sorte de référent qui veille sur Steve depuis sa remise en liberté surveillée. Interprété James Bell (Vaudou de Tourneur, Le cavalier traqué de De Toth ou encore Strategic Air Command d’Anthony Mann), ce personnage doit lui aussi se défendre face aux accusations de l’inspecteur Sims dont le credo est « truand un jour, truand toujours. »

Dans la scène de confrontation entre les trois personnages, De Toth prend soin de placer l’inspecteur Sims entre Steve et son référant, le faisant aller de l’un à l’autre, les accusant, les dominant par sa taille et ainsi brouille les pistes sur les statuts de chacun. « Reste du bon côté de la barrière. », dit Sims à O’Keefe qui essaye tant bien que mal de défendre son protégé. Mais de quelle barrière s’agit-il vraiment ? Car dans la séquence, celui qui est le monstre, c’est bien l’inspecteur, qui va et vient d’un côté à l’autre en mâchouillant son cure-dent comme un animal en cage.

Ici, personne n’est tout blanc ou tout noir, et le retournement de situation final viendra renforcer cette idée que chacun fait non pas ce qu’il veut, mais bien ce qu’il peut.

 

Conclusion :

Si Philippe Garnier regrettait déjà il y a 30 ans la quasi invisibilité de Chasse au gang, réclamant « une nouvelle sortie française, ne serait-ce qu’à la télévision », on ne peut que regretter que la situation ne se soit guère améliorée de ce côté lorsque l’on constate que le film d’André De Toth n’a bénéficié que d’une édition DVD en 2007, épuisée depuis longtemps, et qu’aucun Blu-Ray ne se profile à l’horizon pour l’instant.

En espérant ne pas devoir attendre encore des décennies pour enfin offrir à cet excellent film, l’un des meilleurs du 4ème borgne d’Hollywood, la visibilité et la reconnaissance qu’il mérite amplement.


Le trailer original, dans lequel l’inspecteur Sims/Sterling Hayden s’adresse directement au spectateur :






1 Voyage à travers le cinéma américain – Martin Scorsese et Michael Henry Wilson – p.106

2 Bon pied, bon œil – Philippe Garnier – p.95/96

3 Dictionnaire du cinéma – Les films – Jacques Lourcelles – p.260

4 Bon pied, bon œil – p.94

5 idem – p.71

6 idem – p.72

7 Voyage à travers le cinéma américain – p.110

8 Bon pied, bon œil – p.96

9 50 ans de cinéma américain – Bertrand Tavernier et Jean-Pierre Coursodon – p.425

10 Bon pied, bon œil – p.70

11 idem

12 idem – p.46

13 50 ans de cinéma américain – p.425

14 Voyage à travers… p.110

15 Dictionnaire du cinéma – p.260

16 Voyage à travers… p.112